médiation
La transmission des valeurs de l’UNESCO → l’appropriation de la valeur universelle exceptionnelle du bien constitue un enjeu fort de l’inscription au patrimoine mondial. La mise en place du plan de gestion est conçue comme un vecteur de développement culturel, capable de nourrir la vie sociale et l’animation territoriale.
Diffuser un « récit commun » sans occulter les particularités locales
L’appropriation de la VUE passe par la mise en récit de l’histoire qu’elle porte. Sur le territoire des forteresses en particulier, cela nécessite de trouver un équilibre entre les identités locales, les imaginaires collectifs et le récit historique sous-tendu par la candidature.
Si le terme de « châteaux cathares » n’est pas adapté pour désigner les forteresses royales du Languedoc il reste fortement présent dans les esprits.
Le récit véhiculé devra rester fidèle à la véracité et au sérieux scientifique du dossier, sans pour autant occulter ou amoindrir l’exposé de l’enchaînement des faits historiques ayant conduit à l’édification du bien en série.
Prendre appui sur les acteurs locaux et les lieux de médiation
La stratégie de médiation telle qu’imaginée dans le cadre de la candidature vise avant tout à s’appuyer sur l’important maillage territorial d’acteurs culturels et éducatifs, ainsi que sur les lieux de médiation existants.
Davantage que de créer de nouvelles structures en tant que telles, la mobilisation des nombreuses ressources présentes localement facilite une diffusion efficace de la médiation, et participe d’une réelle animation territoriale.
Créativité, innovation et expérimentation guident la réflexion !
La dimension internationale d’un dossier patrimoine mondial implique nécessairement une mise en perspective des travaux de recherche à l’échelle mondiale ; en mettant en comparaison des sites similaires, en croisant des sujets d’analyse dans une volonté de favoriser le partage d’expérience, d’élever le niveau de la recherche internationale, et dans une dimension d’universalisme.
Les colloques internationaux constituent pour cela d’excellents moyens de confronter les analyses d’experts scientifiques. Deux symposiums ont notamment été organisés dans le cadre de la candidature.
Le premier en 2018 avait pour principal sujet « Châteaux et cités fortifiés, les apports des nouvelles connaissances à la notion d’authenticité ». Celui de 2021 portait sur « Fortification et pouvoirs souverains (1180-1340), Architecture fortifiée et contrôle des territoires au XIIIème siècle ».
Considérer les huit forteresses comme un seul monument
Bien qu’au nombre de huit, les forteresses royales du Languedoc forment un seul et même bien. L’approche de médiation permet de donner les clefs de compréhension au visiteur afin qu’il conçoive son entrée dans l’une des forteresses comme l’entrée dans un système territorial plus vaste. La dispersion des châteaux sur un grand espace implique que la mise en récit et l’interprétation répondent à des logiques spatiales. Veiller à ne pas raconter la même chose dans les différents lieux de médiation est un challenge à relever.
Développer une approche participative, décloisonnée et solidaire de la médiation
Concevoir une stratégie d’interprétation, bâtir un projet d’éducation artistique et culturelle, monter une programmation événementielle…, quelle que soit l’action engagée, celle-ci doit permettre d’embarquer largement l’ensemble des acteurs, dans toute leur diversité.
Multithématique, transgénérationnelle, et inclusive, la médiation doit permettre de toucher tous les publics, de susciter l’adhésion et d’irriguer toutes les dimensions de la vie locale. La stimulation du bénévolat et l’implication des habitants sont indispensables à la réussite et l’animation d’une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.
